BIENVENUE SUR LE SITE DE PHILIPPE DANVIN, AUTEUR DRAMATIQUE

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SCENE 23 : OLIVIER et ISABELLE Revenir à la pièce

(Ils sont assis devant une table. Ils jouent à un jeu de société. Elle est habillée de façon très sexy.)

ISABELLE. – Mais non, je ne repartirai plus, petit cœur adoré.

OLIVIER. – Sûre ?

ISABELLE. – Sûre. En tout cas, la rose éternelle que j’ai trouvée sur mon pare-brise et le petit mot où tu t’excusais pour tes maladresses, c’était trop chou. Joue. 

OLIVIER, tirant une carte et lisant. – Quelle est la partie de mon corps que tu préfères ?

ISABELLE. – Ton visage que je peux toucher pendant l’amour.

OLIVIER, souriant. – Il y a d’autres choses que tu peux toucher à ce moment-là.

ISABELLE. – Chut ! Joker. (Tirant une carte à son tour.). C’est la même question.

OLIVIER. – Tu le sais, je te le dis régulièrement : tes seins. Ils sont tellement magnifiques. Les plus beaux seins du monde sont ceux de la femme qu’on aime.

ISABELLE. – Merci. Je ne me lasse pas de l’entendre. Vas-y. (Il retire une carte.)

OLIVIER. – Faire jonquille, c’est faire l’amour à la fin de l’hiver. Vrai ou faux ? Attention à la pénalité en cas de mauvaise réponse.

ISABELLE. – Je dirais non parce qu’on ne va quand même pas attendre jusque-là.

OLIVIER. – Sûrement pas. Bonne réponse, c’est tromper son partenaire. On dit jaune cocu.

ISABELLE. – Et si c’est un cocu encore bien jeune ? On dira un cocu encore bien vert, pourtant.

OLIVIER. – Et s’il l’apprend, il sera peut-être rouge de colère aussi.

ISABELLE. – Surtout si c’est un homme qui en a vu de toutes les couleurs. A moi. (Elle retire une carte.) C’est sans pénalité. (Elle lit.) Qu’est-ce que tu aimerais que je te masse ?

OLIVIER, amusé. – Hé, hé ! … Non, le dos, ça me suffirait amplement.

ISABELLE. – A moi aussi. (Il retire une carte.)

OLIVIER. – Ah avec pénalité éventuelle. (Il lit.) Le triangle des Bermudes désigne une pratique sexuelle à trois.

ISABELLE. – Je n’y connais rien en sexe à trois mais je vais dire oui.

OLIVIER. – Mais non, Isa, enfin, le triangle des Bermudes, ça ne te fait penser à rien ?

ISABELLE. – Non.

OLIVIER. – Ecoute. (Il lit la réponse.) Cet endroit du globe réputé dangereux et qui fait peur désigne en fait le sexe de la femme.

ISABELLE. – Eh bien, j’ignorais que c’était dangereux et que ça pouvait faire peur.

OLIVIER. – Le triangle des Bermudes ?

ISABELLE. – Non, le sexe de la femme.

OLIVIER. – Aux grands timides sûrement mais je ne le suis plus avec toi.

ISABELLE. – Donc ?

OLIVIER. – Donc c’est un endroit où j’aime beaucoup m’aventurer.

ISABELLE. – Hm ! Nous verrons ça le plus vite possible.

OLIVIER. – Hm ! Oui, très vite mais en attendant, il y a une pénalité.

ISABELLE. – ah oui. Et laquelle ?

OLIVIER, lisant. – Allez embrasser votre partenaire dans le cou pendant cinq secondes.

ISABELLE, se relevant. – Si ce n’est que ça.

OLIVIER. – J’aurais dû tricher. (Elle l’embrasse dans le cou.) Un, deux, trois, quatre, cinq.

ISABELLE, retournant s’asseoir. – Et si tu avais triché, qu’aurais-tu dit comme endroit ?

OLIVIER. – La pudeur et la décence m’interdisent de le préciser davantage.

ISABELLE. – Précise-moi alors ceci. (Elle tire une carte et lit.) Si tu invites une dame chez toi pour faire l’amour, lui diras-tu que c’est pour montrer tes estampes japonaises ?

OLIVIER. – Non parce que je lui montrerais autre chose que mes estampes japonaises.

ISABELLE. – Oh ! Et quoi donc ?

OLIVIER. – Là aussi, la pudeur et la décence m’interdisent de le préciser davantage.

ISABELLE. – Mais, moi, je vous précise que ce que vous avez dit, très cher, …

OLIVIER. – Bon marché.

ISABELLE. – Ce n’est pas la bonne réponse.

OLIVIER. – Ah bon ? J’aurai donc une pénalité également ?

ISABELLE. – Exactement parce que (Elle lit.) cela désignait bien une pratique des années 70, c’était un prétexte culturel.

OLIVIER. – Aujourd’hui, on est plus direct, on met moins de gants.

ISABELLE. – On a raison parce que les gants, pour faire ce genre de choses…

OLIVIER. – Ce n’est pas pratique. Et donc ma pénalité ?

ISABELLE, lisant. – Embrassez votre partenaire sur les genoux en vous mettant également…

OLIVIER. – A genoux, j’avais compris. (Il s’agenouille et vient lui embrasser les genoux.)

ISABELLE. – Heureusement qu’ils étaient déjà découverts.

OLIVIER. – Heureusement ou malheureusement et tu ne perds rien pour attendre. (Il se rassoit, prend une carte. Il sourit.) Encore une pénalité possible. (Il lit la question.) L’expression « La petite mort » désigne l’orgasme …

ISABELLE. – Je crois que oui. Je me demande même si Brassens n’en parle pas dans une de ses chansons.

OLIVIER. – Effectivement. Bravo Isa.

ISABELLE. – Merci. A toi. (Elle tire une carte.) Hé ! Hé ! Pénalité aussi. (Lisant.) Si je fais la grève du sexe, est-ce que je fais le chapeau du commissaire ?

OLIVIER. – Bon, je me lance. Ce serait oui.

ISABELLE. – Eh bien, c’est non, cela désigne une … Tu sais bien que je n’aime pas le dire…C’est quelque chose que je dois faire avec ma bouche.

OLIVIER. – Je vois, je vois. Et donc, en pénalité, tu dois donc m’en faire une, c’est ça ?

ISABELLE. – En pénalité ? Mais c’est toi qui viens de perdre.

OLIVIER. – Ah bon, tu es sûre ?

ISABELLE. – Tout à fait sûre. Et voilà donc la pénalité. (Elle lit.) Mais ce n’est pas une pénalité, ça !

OLIVIER. – Quoi ? Je suis tout ouïe.

ISABELLE, lisant. – Si vous êtes un homme…

OLIVIER, se relevant. – J’en suis un.

ISABELLE, même jeu. – Relevez-vous…

OLIVIER. – C’est fait.

ISABELLE. – … et allez faire l’amour à votre partenaire sur le coin de la table.

OLIVIER, jubilant. – C’est comme si c’était fait.

 

NOIR